Cadre juridique

MéthodeObtenir les autorisations nécessaires

Publication

Comme pour toute publication scolaire (journal, site internet, radio), l'autorisation du directeur de publication est indispensable. (chef d'établissement), ce qu'il ne faut pas confondre avec la responsabilité de traitement de DCP.

Droit à l'image et à la voix

Les autorisations de publication d'images (photographies et vidéos) et de sons sur lesquels l'élève mineur est reconnaissable sont à obtenir auprès de ses responsables légaux.

Traitement de données à caractère personnel

Les conditions générales de la plupart des réseaux sociaux, stipulent que l'âge minimum d'utilisation du service est fixée à 13 ans. Là aussi, il convient d'obtenir le consentement des responsables légaux lorsqu'on souhaite faire travailler des élèves à partir de 13 ans sur un réseaux social - et aussi d'anticiper des solutions pédagogiques alternatives pour les élèves dont les responsables légaux refuseraient.

A noter que la loi est en train de changer sur ces aspects, et qu'on se dirigerait vers un âge légal de consentement à partir de 15 ou 16 ans, avec en-dessous et jusqu'à 13 ans, un double consentement, à la fois du responsable légal du mineur, mais également du mineur lui-même).

Bien penser également au filtrage dans l'établissement avant de se lancer...

MéthodePoint sur la création de comptes

La création de comptes nécessite une vigilance particulière, qu'il s'agisse de services libres ou propriétaires, gratuits ou payants. Aucune différence donc au niveau juridique entre l'utilisation des services Google et ceux de Framasoft, même en cas d'utilisation de pseudos.

La loi du 6 août 2004, substitue en effet la notion de DCP (“donnée à caractère personnel”) à celle d'”information nominative” (formulation de 1978). Cette notion de données à caractère personnel renvoie à «toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d'identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres » (article 2 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée).

A. Création de comptes par les responsables légaux :

1. demande d'autorisation préalable aux responsables légaux

2. information au chef d'établissement

3. anticipation pédagogique des refus

B. Création de comptes par l'établissement :

Seulement si les services sont administrables, comme Edmodo, Google+ avec G Suite ou Facebook avec Workplace :

1. déclaration normale à la CNIL

2. information au CA de déclaration d'intention de traitement de DCP

3. dans un délai de 2 mois, création des comptes élèves par le référent numérique

C. Utilisation d'un compte générique classe.

En fonction des usages, on peut aussi créer un compte de classe supervisé par l'enseignant et responsable de son utilisation.

A noter que cela n'autorise pas l'utilisation de pseudos, (cf loi de 2004).

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez prendre contact avec la DACE (Département Aide et Conseil aux EPLE - dace.conseil@ac-lyon.fr), le service juridique du Rectorat dédié aux établissements avec qui la DANE travaille également.

Voir également le guide juridique proposé par le MEN (attention, le document est antérieur à la Loi Lemaire, et à la nouvelle modification de la Loi de 1978).

RappelUsurpation d'identité

Le fait d'utiliser le nom d'une personne ne constitue pas une infraction, si on se borne à l'utiliser.

L'usurpation d'identité n'est donc visée par la loi que lorsqu'elle sert à couvrir d'autres infractions.

Par ailleurs, le code civil prévoit :

  • Le délit d'escroquerie

  • Le fait d'utiliser un faux nom dans un acte administratif

  • L'usage de faux

Le droit traditionnel réprime donc déjà plusieurs types d'infraction basées sur l'usurpation d'identité

Source : Fabrice Mattatia, "Expliquer internet et la loi en milieu scolaire", CANOPE.

RemarquePistes de réflexion...

  • Doit-on garder le profil telle une trace de vie passée, en mémoire de l'individu physique ?

  • Si le profil était géré par un algorithme, doit-on l'arrêter ? Peut-on le garder ?

  • Doit-on faire valoir le droit au déférencement du profil et des données du défunt ?

  • Pourquoi faudrait-il supprimer toutes les traces numériques du défunt ? Supprimerait-on toutes les traces papier de ce même défunt ?